Sous l’égide d’un Comité scientifique animé par la LPO et regroupant associatifs et chercheurs, émerge le projet d’un nouvel Atlas des Oiseaux de France. Il couvrira la période 2021-2024. Les principaux objectifs de cet atlas sont de cartographier la répartition des différentes espèces d’oiseaux à l’échelle nationale, en période de nidification et d'hivernage, mais également d'améliorer l’estimation des tailles de populations (un critère utilisé pour évaluer l’état de conservation des espèces ciblées par la Directive Oiseaux). Cette information fait actuellement défaut pour près de 60% des espèces de l'avifaune nicheuse.
À l'occasion de cet ambitieux projet, dont les départements et territoires d’outre-mer font partie intégrante, l’ensemble des contributeurs de Faune Limousin seront mis à contribution par l’intermédiaire de leurs observations quotidiennes. Les données collectées sous forme de listes complètes, plus riches d'information, seront largement privilégiées dans les analyses envisagées, en plus de quoi nous vous proposons dès à présent de participer au nouveau protocole EPOC - ODF.
Les carrés STOC (Suivis Temporels des Oiseaux Communs) permettent de répondre à la question des tendances d'évolution des populations d'oiseaux communs grâce à l’information sur la durée d’observation (effort) renseignée. Les données opportunistes, sans durée de temps renseignée, permettent de répondre à la question de la distribution des espèces.
Les EPOC-ODF doivent quant à eux répondre à la question des effectifs d'oiseaux communs dans toute la France.
Méthode : effectuer des points d'écoute de 5 minutes, répétés trois fois à la suite au même endroit, trois fois durant le printemps, en identifiant, quantifiant et positionnant chaque contact d'oiseau.
Compétence : identifier les oiseaux communs à la vue et à l'oreille.
Durée : 1 h.
Périodicité : 3 passages, une seule année.
Déployés sur tout le territoire, ces EPOC-ODF sont une déclinaison des EPOC.
Où sont les points d'écoute EPOC-ODF près de chez moi?
Si vous souhaitez prospecter un de ces carrés, merci de vous signaler à Anthony Virondeau (anthony.virondeau@lpo.fr) et à Philippe Hubert (philippe.hubert@numericable.com) : ils vous ferons parvenir les cartes où sont situés les points tirés aléatoirement. Les premiers à répondre seront bien sûr les premiers servis !
Vous pouvez saisir vos observations aussi bien sur votre smartphone via l'application naturaliste ou sur Faune Limousin.
Sur les passages printaniers à effectuer, un est à faire normalement avant le 31 mars, mais l'info est remontée assez tardivement, cela n’empêche pas de faire les 2 autres passages ce printemps 2021. Il restera encore 3 années de prospection.
Vous trouverez sur le lien ci-dessous, le protocole détaillé.
Atlas des papillons de jour – Les premiers papillons commencent à voler
Le printemps n’est pas encore là mais les espèces les plus précoces sont déjà observables !
Parmi elles, on retrouve quelques Vanesses telles que le Paon du jour (Aglais io), le Vulcain (Vanessa atalanta) ou le Morio (Nymphalis antiopa). Ces espèces ont la particularité de passer l’hiver sous forme d’imago et de pouvoir résister à des températures très basses (jusqu’à moins 24°C pour la Petite Tortue (Aglais urticae)). La présence de glycérols et de sucre dans leurs tissus cellulaires leur permet de résister au froid en abaissant leur point de congélation (Pullin & Bale, 1989). Elles hivernent pendant 4 à 8 mois, immobiles, à l’abri dans des cavités diverses (grottes, fissures de rochers, bâtiments, anfractuosités d’arbres..) ou sous des feuillages persistants tels que le lierre. Très exposés à la prédation durant cette période, le revers sombre de leurs ailes leur permet de rester camouflés. Au cours de l’hiver, certaines espèces peuvent voler à la faveur des jours chauds et ensoleillés. En début d’année, dès les premiers beaux jours, elles sortent de leur léthargie pour butiner les fleurs précoces.
Certaines piérides telles que l’Aurore (Anthocaris cardamines), la Piéride du Chou (Pieris brassicae) ou la Piéride de la Moutarde (Leptidea sinapis), commencent également à sortir. Ces espèces hivernent toutes à l’état de chrysalide hormis les Citrons (Gonepteryx sp.) qui sont les seules piérides à hiverner sous forme d’imagos. A la sortie de leurs diapauses hivernales, quand les températures se radoucissent, les chrysalides sont capables de se métamorphoser rapidement.
Bien que communes et largement répandues en Limousin, toutes ces espèces ont des cartes de distributions incomplètes sur lesquelles des mailles vides restent encore à compléter.
Toutes vos observations sont donc importantes, n’hésitez pas à les communiquer !
Gwladys TZVETAN
Chargée d'études Société entomologique du Limousin
Répartis par petits groupes, nous allons assurer le comptage de la population nicheuse de Pie-grièche grise sur le plateau de Millevaches.
Rendez-vous samedi 27 mars à 9h30 (devant la mairie de Saint-Merd-les-Oussines) et/ou dimanche 28 mars à 9h30 (devant la mairie de Peyrelevade). Un gîte est disponible pour le samedi (sur inscription).
Les oiseaux rares en Limousin en 2019 : rapport du CHR.
Retrouvez ci-dessous le 11e rapport du CHR sur les oiseaux rares en Limousin, portant sur l’année 2019. A cette occasion, le format du rapport a été modifié pour rendre la lecture plus attractive. Tous les rapports sont téléchargeables dans la rubrique Documentation et Identification, partie Oiseaux. Bonne lecture !
En 1997, la SEL publiait une première synthèse sur les orthoptères, avec une liste des espèces connues sur le territoire Limousin ainsi que des cartes de répartition illustrant l’état des connaissances sur la distribution de chaque espèce (SEL, 1997). Cette synthèse a été suivie de 2 mises à jour quelques années plus tard (SEL, 1 998 et 2002). Depuis le début des années 2000, et surtout depuis 2012, un effort de prospection important a été mené en Limousin, et notamment dans le département de la Corrèze, avec la découverte de nombreuses espèces méridionales qui n’avaient pas été citées jusque là de la région et qui atteignent dans le sud de la Corrèze leur limite septentrionale de répartition. Depuis 2016, la mise en place par les différentes associations naturalistes limousines de la base de données en ligne www.faune-limousin.eu a permis d’augmenter de manière importante le nombre de données transmises à la SEL grâce à cet outil accessible à l’ensemble de la communauté naturaliste.
En 2020, la sollicitation de l’observatoire FAUNA pour participer à l’élaboration des référentiels de la faune sauvage de Nouvelle-Aquitaine constitue donc une occasion d’actualiser le référentiel publié en 2002 avec les découvertes récentes qui n’avaient jusque là fait l’objet que de communications internes au réseau associatif.
Ce travail a été réalisé dans le cadre des opérations structurantes du collectif d'expertise de l'observatoire FAUNA grâce au soutien financier de la DREAL et de la région Nouvelle-Aquitaine.
Résultats
Aujourd’hui, ce référentiel présente donc une liste de 80 taxons dont la présence ancienne ou récente a été attestée sur le territoire Limousin, avec une actualisation de l’évolution du nombre d’espèces connues. Cette actualisation se base sur une importante connaissance de terrain des peuplements d’orthoptères du Limousin, avec l’analyse d’une base de données comprenant 41 181 données.
STOC, SHOC, EPOC : un webinaire pour tout savoir des suivis d'oiseaux communs
Des Rencontres sur le Suivi des Oiseaux Communs sont organisées sous forme de webinaire par la LPO et le MNHN les 8 et 9 mars prochain.
Ce webinaire devrait apporter des réponses à toutes celles et ceux qui participent déjà à ces programmes protocolés (STOC, SHOC, EPOC, etc.), ainsi qu'à ceux qui hésitent encore à s'y lancer.
Vous pouvez déjà vous y inscrire après avoir pris d'avantage d'information sur le lien ci-dessous.
L'étang de la Pouge : rapport ornithologique et projet de conservation.
L’étang de La Pouge, à Saint-Auvent (87), est un des fleurons de l’ornithologie haut-viennoise. Malheureusement, ce statut ne l’empêche pas d’être le théâtre d’un lent et sournois processus d’érosion de sa biodiversité générale, et de son avifaune en particulier.
Cette perte de biodiversité est aujourd’hui bien documentée et chiffrée grâce au travail d’accumulation de données de très nombreux ornithologues depuis plus de 45 ans. Depuis les années 2000, la diversité de l’avifaune a reculé de 8 %. Le recul est encore plus spectaculaire pour les oiseaux inféodés aux milieux humides : - 17 % !
La LPO Limousin s’engage dans un projet ambitieux dont l’objectif principal est de favoriser l’accroissement de la biodiversité de l’étang ; biodiversité ornithologique bien entendu, mais pas seulement. La LPO Limousin propose de créer la Réserve Départementale de Biodiversité de l’étang de la Pouge. Toutes les structures naturalistes sont invitées à prendre part au projet en mutualisant leurs compétences spécifiques.
Le projet a été présenté officiellement au Conseil Départemental de la Haute-Vienne, propriétaire du site. La LPO Limousin souhaite fédérer tous les utilisateurs de l’étang, sans exception, autour d’un même objectif : faire de l’étang de La Pouge une vitrine de la protection de la biodiversité.
Retrouvez le rapport ornithologique qui a permis de qualifier et de quantifier la perte de biodiversité de l’étang de La Pouge en cliquant sur le lien suivant : rapport 2020.
Xavier Millon, LPO Limousin.
Légende de l'image : Chevalier aboyeur, étang de la Pouge (X. Millon)
posté par Anthony Virondeau
mardi 2 février 2021
Oiseaux de France : abonnez-vous à la lettre d'info
Oiseaux de France est une vaste enquête, qui va mobiliser l’ensemble de la communauté des passionnés de nature jusqu’en 2025. Il s'agit de cartographier précisément la répartition de toutes les espèces de France en période de nidification et d'hivernage et, pour le maximum d’entre elles, de déterminer leur tendance d’évolution et d’évaluer leur effectif.
Dans l’attente de la mise en ligne du portail informatique dédié, prévue en mars 2021, nous vous proposons de vous abonner gratuitement à la lettre d’information « Oiseaux de France ». Six numéros sont prévus chaque année. Le premier paraîtra début février. Au programme :
toutes les informations sur l'avancée du projet ODF,
les bilans et informations importantes sur les suivis nationaux,
des actualités nationales et internationales,
le calendrier des enquêtes,
des témoignages,
des tutos…
Pour s’abonner à la newsletter, cliquez sur l’image ci-dessous :
30 & 31 janvier 2021 - Week-end national de comptage des oiseaux des jardins
Pour la 9ème année consécutive, le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et la LPO sollicitent les citoyens à participer au comptage national des oiseaux des jardins. Il s’agit d’une opération durant laquelle chaque participant est invité à compter durant 1h les oiseaux de son jardin ou d’un parc public pendant le dernier week-end de janvier.
Cette opération de sciences participatives est un moyen simple et concret de rendre les citoyens acteurs de la connaissance et de la protection de notre avifaune : lesdonnées annuelles s’ajoutent à celles des années précédentes pour permettre d’en apprendre d’avantage sur ces « oiseaux communs ».
Comment faire ?
Il n’est pas nécessaire d’être un expert, il suffit d’avoir un peu de temps, d’aimer regarder ce qu’il se passe dans son jardin et de savoir compter. Facile !
Choisir un jour d’observation, samedi 30 ou dimanche 31 janvier, et un créneau d’1h, idéalement en fin de matinée ou début d’après-midi, lorsque les températures sont un peu plus chaudes et les oiseaux plus actifs ;
Trouver un lieu d’observation, un jardin ou un balcon, à la ville ou en campagne. Un parc public peut également servir de lieu d’observation ;
Compter et noter durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. On ne retient, pour chaque espèce, que le chiffre maximal d'oiseaux observés simultanément durant la période d'observation. Si à votre mangeoire, votre record est de 5 Mésanges charbonnières observées en même temps, le chiffre retenu pour le comptage sera donc 5. Pour les reconnaître plus facilement, des fiches sont disponibles sur le site de l’Observatoire ainsi qu’une fiche d’aide pour le comptage (à ne pas renvoyer !);
Transmettre les données directement sur faune-limousin ou sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins (www.oiseauxdesjardins.fr).
Pour tout problème technique avec le site (inscription, saisi de données…) nous vous invitons à consulter le Guide d’aide à la participation. Lisez-le attentivement, vous y trouverez certainement la solution à votre problème. Sinon rendez-vous dans la Foire aux questions !
L’équipe Oiseaux des jardins reste également à la disposition des participants pour les aider à identifier les oiseaux observés en envoyant de simples photos à : oiseauxdesjardins@lpo.fr.
Bonnes observations !
posté par Dupuy Frédéric
mercredi 20 janvier 2021
Actualisation de l'inventaire des papillons de jour – A la recherche des œufs de Thècles
Les Thècles sont des petits papillons de la famille des Lycaenidae inféodés aux milieux semi-ouverts de types lisières, bois clairs, clairières ou haies. Ce sont des espèces univoltines,qui possèdent la particularité d’hiverner à l’état d’œuf, à l’exception de la Thécla de la Ronce (Callophrys rubi) qui passe la mauvaise saison sous forme de chrysalide. Le revers de leurs ailes gris, vert ou orangé est parcouru par une ou deux lignes blanches transversales caractéristiques.
La plupart des espèces ont des mœurs discrètes, certaines peuvent être très localisées et l’observation des imagos reste occasionnelle. Pour quelques-unes d’entre elles, l’hiver est la période la plus propice à leur recherche,car les œufs sont plus faciles à repérer que les papillons.
Parmi les 8 espèces présentes en Limousin, La Thécla du Bouleau (Thecla betulae) estla plus facile à repérer l’hiver de par la couleur blanc pur de ses œufs.
La Thécla du Bouleau, Thecla betulae (Linnaeus, 1758)
C’est une espèce discrète qui vole en une seule génération de juillet à octobre. L’éclosion des œufs a lieu dès fin mars, au moment du débourrement des bourgeons. La chenille, active uniquement la nuit, reste immobile la journée sur le dessous d’une feuille intacte, le long de la nervure médiane. Sa couleur verte lui offre un camouflage parfait. Son développement, en 4 stades, dure de 6 à 10 semaines. L’émergence a lieu en été avec une légère protandrie (les mâles émergent avant les femelles). Les adultes sont surtout visibles tôt le matin ou en fin d’après-midi. Les mâles sont actifs à partir de 20°C alors que les femelles ne le sont qu’à partir de 25°C. Sa principale plante hôte est le Prunellier (Prunus spinosa) mais dans les jardins et les parcs, la femelle peut pondre sur d’autres espèces de Rosacées (Merisier à grappes, Prunier, Cerisier et Abricotier). L’imago se nourrit du miellat des pucerons, de fruits mûrs et du nectar de fleurs.
Les adultes sont facilement identifiables grâce au revers caractéristique de leurs ailes : de couleur fauve orangé, les ailes postérieures sont striées de deux bandes blanches soulignées de noir.
Le dimorphisme entre le mâle et la femelle est marqué : celle-ci, plus grande et plus colorée, possède une tache orange très nette sur le dessus des ailes antérieures. Le mâle, plus terne, a le dessus des ailes brun avec un trait discoïdal noir et une éclaircie jaune orangé post-discale diffuse.
Comment chercher les œufs ?
Les femelles pondent préférentiellement sur les Prunelliers des haies et des lisières irrégulières et bien ensoleillées, exposées au sud et au sud-est. Les œufs sont déposés isolément (parfois par petits groupes de 2 à 6 œufs) sur les pousses vigoureuses de l’année ou sur de jeunes rameaux sans lichen. La ponte peut se faire à des hauteurs très variables : dans 80% des cas elle se fait à la base des rameaux, mais la femelle peut également pondre à la base des bourgeons ou sur l’écorce. Des études ont montré que le nombre d’œufs était significativement plus élevé en bout de haies qu’au centre. L’œuf, de couleur blanc pur, a une surface alvéolée et une forme en demi-sphère marquée d’un trou bien visible au sommet.
Les Prunelliers sont facilement reconnaissables en hiver grâce à leurs rameaux épineux et à leurs écorces gris-rouge.
Position caractéristique d’une ponte à l’enfourchure d’un rameau de Prunellier
Risque de confusion :
En Limousin deux autres espèces pondent également sur le Prunellier, mais elles sont peu fréquentes et très localisées : la Thécla du Prunier, Satyrium pruni (Linnaeus, 1758) et la Thécla de l’Amarel, Satyrium acaciae (Fabricius, 1787).
Plusieurs critères permettent d’éviter la confusion : les œufs sont plus petits, plus aplatis, de couleur plus terne, gris blanc (bien qu’ils brunissent avec l’âge) chez la Thécla de l’Amarel à nettement brunâtre chez la Thécla du Prunier et possèdent des dépressions centrales élargies (mais pas de trou comme chez la Thécla du Bouleau). L’œuf de la Thécla du Prunier présente un profil aplati très caractéristique.
Pour les plus motivés…
Lancez-vous à la recherche des œufs de la Thécla de l’Yeuse, Satyrium ilicis(Esper, 1779) et de la Thécla du Chêne, Quercusia quercus (Linnaeus, 1758) Plus d’infos sur cette page.
En cas de doute sur la détermination d’un œuf, envoyez-nous une photo !
Bibliographie :
DELMAS (S.), DESCHAMPS (P.), SIBERT (J.-M.), CHABROL (L.) & ROUGERIE (R.), 2000. – Guide écologique des Papillons du Limousin, Lépidoptères Rhopalocères, 416 p. Société Entomologique du Limousin édit., Limoges.
LAFRANCHIS (T.), JUTZELER (D.), GUILLOSSON (J.-L.), KAN (P.) & (B.), 2015. La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France. Diatheo (2015). 754p.
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet,
débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi
améliorer la connaissance et la protection de la faune